Le Grand Sanctuaire de Kumano Nachi Taisha est situé à mi-chemin du sommet du Mont Nachi, à environ 350 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le culte voué à la chute de Nachi-no-Otaki est à l’origine de ce sanctuaire. À 133 mètres de hauteur et treize mètres de largeur, la chute de Nachi est la plus haute du Japon, et peut même être observée depuis l’océan Pacifique. Nachi-no-Otaki prend sa source dans la forêt de conifères vierge des environs. Cette forêt, partie intégrante du sanctuaire de Nachi-no-Otaki, est protégée depuis les temps anciens, et est utilisée à ce jour pour l’entraînement ascétique des moines Yamabushi qui pratiquent le Shugendo (une religion mixte de croyances indigènes et étrangères). Le festival de Nachi-no-Hi Matsuri se tient à la base de cette magnifique chute d’eau. C’est un festival du feu au cours duquel de petits sanctuaires ou châsses Shinto portatifs de six mètres de haut, symbolisant la chute d’eau de Nachi, sont laborieusement purifiés par le feu d’énormes torches, qui sont, elles, maniées par des hommes vêtus de blanc. Les deux temples bouddhistes de Seiganto-ji et de Fudarakusan-ji sont étroitement reliés au sanctuaire de Kumano Nachi Taisha. Le temple de Seiganto-ji a été fondé au début du 5e siècle. Selon la légende, il a été créé par un un prêtre bouddhiste indien qui dériva jusqu’aux côtes du Japon, où il eut une révélation de Kannon, divinité bouddhiste de la clémence. Le temple de Seiganto-ji est aussi le premier site sacré du « Saigokujunrei » ou pèlerinage des 33 Kannon, qui débuta en 1161. Le temple de Fudarakusan-ji est situé approximativement à 6km en aval de la chute de Nachi-no-Otaki, près de la côte. C’est là que les prêtres bouddhistes accomplissaient leur martyre rituel en voguant sur la mer du Sud en quête de la Terre Pure bouddhiste, appelée Fudarakusan.